Pour s’approvisionner en eau pour ses travaux ménagers, Marie Kolié, 21 ans et mère de 3 enfants, doit s’armer de courage pour parcourir de longues distances
Même pendant sa grossesse, elle a effectué cette tâche « nous partions puiser de l’eau à la fontaine qui est située très loin d’ici. Ça me fatiguait surtout lorsque j’étais enceinte », se souvient-elle.
Cette eau n'étant pas de bonne qualité a entraîné des maladies chez les enfants,
« Par jour, on pouvait recevoir 10 enfants souffrant de diarrhée et d’autres maladies liées à la mauvaise qualité de l’eau. Les femmes d’ici puisaient également l’eau au puits qui tarissait pendant la saison sèche », témoigne Jean Gadet Lolamou, chef du poste de santé.
En février 2021, l’épidémie de la maladie à virus Ébola s'est déclarée à Gouécké et quelques jours plus tard, un cas a été notifié à Kpagalaye. Pour faire face à cette épidémie, l’UNICEF a construit une adduction d’eau alimentée avec un système solaire dans la cour du poste de santé, grâce au fonds Central d'Intervention pour les Urgences Humanitaires (CERF). Cette infrastructure dessert les différents services du poste de santé en eau courante ainsi que la communauté.
Avec cette adduction, Marie peut s'approvisionner en eau pour la cuisine, la lessive et surtout pour subvenir au besoin de ses enfants
« depuis que l’UNICEF a construit ce forage, nous nous approvisionnons facilement en eau de qualité et à l’heure voulue, nos enfants tombent de moins en moins malade », reconnaît-elle.
Au niveau du centre de santé, l’hygiène est dorénavant renforcée,
« le travail est devenu plus facile, car avant, quand nous recevions une femme enceinte pour l’accouchement, c’était très difficile pour nous d’avoir de l’eau en quantité », explique le chef du poste de santé.