L'OIM salue le tout premier cadre de gouvernance des migrations en Guinée
Ce cadre répond à la nécessité de création d'un système complet et coordonné pour une meilleure gouvernance de la migration et rassemble tous les acteurs
La République de Guinée, à travers le Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens Établis à l’Étranger, en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a mis en place le tout premier Cadre de Concertation Nationale sur les Migrations à Conakry.
Ce cadre vise à assurer la mise en œuvre complète et efficace de la Politique Nationale de Migration (PNM) approuvée en 2021, en vue de la création d'un système complet et coordonné pour une meilleure gouvernance de la migration. Il est la plateforme désignée pour gérer la gouvernance migratoire et rassemble les principaux acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux concernés.
"L'alignement de la politique migratoire du pays sur les normes internationales, telles que le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et le Pacte mondial pour les réfugiés, ainsi que sur le Cadre de gouvernance des migrations de l'OIM, garantit une gouvernance migratoire efficace qui protège les droits des migrants." Mme Ana Fonseca, Cheffe de mission de l'OIM en Guinée, a salué l'engagement du Gouvernement et la priorité accordée à la migration.
Dr Morissanda Kouyaté, Ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens Établis à l’Étranger a souligné que la mise en place du Cadre National de Concertation sur la Migration découle de la volonté du Gouvernement d'inclure "parmi ses priorités la création d'emplois pour les jeunes et les femmes, ainsi que l'engagement de la diaspora dans le processus de développement économique et social du pays".
La Guinée est un pays d’origine de transit et de destination pour les migrants, la migration intra-régionale étant la plus courante. Dans le pays, divers facteurs, tels que l'instabilité politique récurrente, les crises économiques, sociales ou sanitaires, et le manque d'opportunités d'emploi ou de formation, ont largement contribué à la migration. Le régime de transition vise à accélérer la mise en œuvre de la politique nationale de migration, qui implique tous les ministères et la société civile, avec l'espoir d'une plus grande implication de la diaspora guinéenne dans le développement socio-économique du pays, en termes de ressources humaines et financières.
L'OIM a apporté un soutien technique et financier au Gouvernement dans ce projet à travers la phase transitoire de l'"Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants et le renforcement de la gouvernance en matière de migration".