ANALYSE SENSIBLE AUX CONFLITS : LE SÉCRETARIAT DU PBF RENFORCE LES COMPÉTENCES DES PARTENAIRES DE MISE EN ŒUVRE DE SES PROJETS

34 participants dont 5 femmes issus des agences onusiennes, départements ministériels et organisations de la société civile locales ont bénéficié d’une formation de 5 jours sur le thème « Analyse sensible aux conflits ». C’est la région administrative de Kindia qui a servi de lieu du 02 au 06 avril 2024 à ce programme proposé par le Secrétariat du PBF aux partenaires de mise en œuvre de ses projets. 

« Nous avons organisé cette formation afin de nous assurer que les projets que nous finançons ne contribuent pas à nourrir les conflits, mais plutôt à lutter contre les conflits pour le bien-être des communautés ciblées. il est fondamental pour le PBF dont l’objectif est la prévention et gestion des conflits, de s’assurer que les financements octroyés ne contribuent pas à créer ou à contribuer aux conflit/s déjà existants, mais plutôt à renforcer la paix dans les communautés ciblées et surtout de respecter le principe Do-No-Harm, d’où la nécessité de renforcer les compétences des partenaires de mise en œuvre des projets PBF ». Précise M. Joachim OUEDRAOGO, Chargé de suivi – Évaluation et Coordonnateur par intérim de PBF.

Pour mieux réussir ce pari, qui de mieux que le Conseiller Paix et Développement (PDA) du SNU, Dr Walters SAMAH, qui dispose de plusieurs années d’expériences dans la prévention et la gestion des conflits dans plusieurs pays d’Afrique pour la consolidation de la paix..  Dans une ambiance détendue et conviviale, le PDA a déroulé les modules inspirés de ses expériences pratiques.

« L’approche que nous avons utilisée consistait d’abord à familiariser les participants avec les outils d’analyse sensible aux conflits. Cette approche participative leur a permis de réfléchir, eux-mêmes, sur leurs projets en cours afin de vérifier si leurs projets respectent les contextes et normes communautaires. »

RÉPONSE À UN BESOIN LONGTEMPS RESSENTI… 

Parmi les participants, M. Souleymane CISSOKO, Directeur National de la Réconciliation et de la Solidarité du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et Point focal du PBF au sein de ce département.  « Le besoin était là, le thème choisi vient à point nommé et le contexte a été bien choisi. Nous sommes en période de transition, qui parle de transition, parle de d’organisation des élections qui sont généralement accompagnées de violences. Cette formation est venue nous outiller pour faire face à d’éventuelles violences. » a-t-il affirmé.

13 H, heure des travaux dirigés, les petits groupes de discussion se forment et se répartissent la salle. Entourée de sept membres de son groupe, Élodie GNONLOUNFON, Chargée des activités de résilience du Programme Alimentaire Mondial (PAM), égraine fièrement quelques grandes lignes de ses nouvelles compétences. 

« Tout au long de cette formation nous avons été équipés des outils pour pouvoir effectuer l’analyse sensible aux conflits. On a vu l’arbre à conflits, on a vu la cartographie des acteurs, etc. tous ces outils vont nous aider dans la mise en œuvre de nos activités sur le terrain pour promouvoir la paix et la cohésion sociale. »

Organisation de la société civile locale, Taling Drum Studio a également tiré profit des notions dispensées à travers son Directeur exécutif, Bambo DIABY « Cette formation va nous prédisposer à rédiger les meilleures propositions dans le futur en faisant de très belles analyses de conflits en prenant en compte tous les aspects édictés dans cette salle. » Se réjouit-il. 

L’UTILE JOINT À L’AGRÉABLE… 

Vendredi, 05 avril, cinquième journée de formation. Les participants reçoivent la visite de Dr Gualbert GBEHOUNOU, Coordinateur Résident a.i du Système des Nations Unies. D’abord un tour de table appuyé par des poignées de mains du coordinateur avec tous les participants. Puis une brève revue de nouvelles compétences. Le tout chapeauté par la remise des attestations de formation. Les impressions du RC sont « excellentes ». 

« Je suis personnellement ravi de cette formation-là, la participation active que j’ai pu observer et surtout son contenu qui est apprécié de tous les participants... On ne peut pas atteindre le développement que nous souhaitons tous sans la paix. Et La paix exige que nous soyons conscients des conflits et que nous soyons sensibles aux conflits pour les gérer, mes impressions sont excellentes ». S’est félicité le Coordinateur Résident a.i du SNU.

Au-delà du financement des projets, le Secrétariat du Fonds pour la Consolidation appuie ses partenaires dans tout le cycle des projets.