RENFORCEMENT DE LA RÉSILIENCE FACE AUX INONDATIONS EN GUINÉE : L’APPUI DE L’OIM À TRAVERS LE PROGRAMME ARMP
Des milliers d’hectares de terres cultivées ont été détruits, affectant des cultures de base telles que le riz, le maïs et les arachides
En 2024, les inondations qui ont frappé l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont affecté plus de 4 millions de personnes, détruit 300 000 habitations et déplacé 500 000 individus. La Guinée, à l’instar de ses voisins, a connu des dégâts considérables, avec des milliers de ménages affectés par les pluies torrentielles et les crues soudaines. Selon les données provisoires, près de 6 000 ménages et 30 000 personnes ont été directement touchés.
L’impact sur l’agriculture, secteur clé de l’économie guinéenne, est considérable. Des milliers d’hectares de terres cultivées ont été détruits, affectant des cultures de base telles que le riz, le maïs et les arachides. Les pertes de cheptel ont également fragilisé les moyens de subsistance des communautés rurales, exacerbant ainsi leur vulnérabilité face aux crises alimentaires et économiques.
En réponse à ces défis croissants, le Programme Régional sur les Migrations en Afrique (ARMP), financé par le Département d'État des États-Unis d’Amérique, mis en œuvre par l’OIM Guinée, joue un rôle central dans le renforcement des capacités des autorités locales à anticiper et gérer ces crises. Ce programme se concentre sur la formation des acteurs nationaux et locaux, afin de les préparer à gérer les migrations et les urgences humanitaires, en particulier dans le contexte du changement climatique. Des formations intersectorielles ont été dispensées aux responsables locaux, couvrant des domaines tels que la réduction des risques de catastrophes, la gestion des migrations et la gestion des frontières en période de crise humanitaire.
En outre, des exercices de simulation d'urgence ont été organisés dans des zones à risque élevé, permettant de tester et d'améliorer les mécanismes de réponse. Ces simulations sont essentielles pour renforcer la coordination entre les Autorités locales et améliorer leur capacité à répondre de manière efficace aux catastrophes naturelles. Un exercice de simulation, réalisé dans la région de Manéah, a permis d’évaluer la préparation des communautés face aux inondations et d’identifier les points à améliorer pour les futures interventions.
L’OIM a également soutenu l'Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH)dans l’élaboration du Plan Stratégique 2025-2030, visant à renforcer la résilience des communautés guinéennes face aux catastrophes naturelles. Ce plan s’inscrit dans une vision à long terme, intégrant les enjeux migratoires dans la gestion des crises humanitaires.
En septembre 2024, une troisième phase du programme ARMP a été lancée pour consolider les acquis des phases précédentes. Cette nouvelle phase, qui se poursuivra jusqu’en 2025, met l’accent sur la gouvernance des migrations à travers l’opérationnalisation du Réseau national des Nations Unies sur les migrations, le renforcement des capacités des Autorités locales tout en promouvant une coopération régionale accrue face aux défis climatiques et migratoires.