Daouda, "Champion de la vaccination contre la COVID-19" à Guéckédou
Les leaders communautaires sont très impliqués dans les activités de riposte contre la COVID-19.
Une forte mobilisation sociale a contribué à améliorer la couverture vaccinale de la préfecture passant de 4 % en novembre 2021 à 24 % en octobre 2022.
Le 12 mars 2020, la Guinée a enregistré son premier cas de la COVID-19. En coordination avec le Gouvernement guinéen et grâce au soutien du Fonds américain pour l'UNICEF, l'UNICEF en Guinée a mis en œuvre un plan de préparation et de réponse à cette pandémie. Des campagnes de vaccination accélérées ainsi que des micros plans de routinisation de la vaccination contre la COVID-19 ont été déployés en impliquant les leaders communautaires du pays.
Daouda Mara, âgé de 55 ans et père de 6 enfants, habite à Guéckédou dans la région de N’Zérékoré. Il est le vice-président du Comité de Santé et d’Hygiène (CoSaH) de son quartier et il très engagé pour la vaccination contre la COVID-19. Daouda a largement participé à accroitre la couverture vaccinale de son secteur. « C’est la terre de mes ancêtres, je suis connu et respecté de tout le monde dans ce quartier. En 2016, j’ai été désigné comme intermédiaire entre le centre de santé et la communauté ».
Les leaders communautaires sont impliqués dans la planification et la mise en œuvre des activités de mobilisation communautaire en faveur de la vaccination et des mesures barrières. « J’ai participé à la formation des acteurs communautaires organisée par l'UNICEF à la Divion Provincial de la Santé (DPS) sur la connaissance de la COVID-19, les gestes barrières, les messages clés de sensibilisation et la vaccination. J'ai ensuite profité des instances communautaires pour faire passer les messages liés la COVID-19, et notamment ceux au sujet de la vaccination ». Daouda est reconnu pour son efficacité et son influence dans la résolution de nombreux cas de refus. « Pendant les campagnes vaccinales, je suis souvent sollicité par les équipes en charge de la vaccination déployées dans mon quartier pour lever les réticences de la population ».
Daouda souligne que le travail communautaire n’est pas sans difficultés. « Je suis confronté à deux défis majeurs, le premier est la rupture temporaire des vaccins au centre de santé. Je suis très gêné que mes concitoyens se déplacent au centre et n'aient pas accès au vaccin faute de disponibilité des doses. Le second défis, concerne la carte de vaccination. Je me rends compte que certaines personnes vaccinées ne conservent pas bien leur carte vaccinale. Quotidiennement, je fais mon travail avec joie et responsabilité, je suis convaincu que tout entrera en ordre un jour ».