LE PAM ET SES PARTENAIRES ŒUVRENT POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX AU VILLAGE DE TINTERBA
29 septembre 2023
Tinterba se remet doucement des conflits qui ont opposé les agriculteurs aux éleveurs
Le village de Tinterba, dans la sous-préfecture de Faranah, se remet doucement des derniers conflits qui ont opposé les agriculteurs aux éleveurs durant plusieurs années.
Au cœur de ces conflits : la rareté de l’eau due à l’irrégularité de la saison des pluies dans la région. Ce dérèglement climatique a notamment eu pour conséquence la divagation des bétails dans les champs à la recherche de pâturage.
Face à ces tensions, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) en partenariat avec le gouvernement guinéen, l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et l’association Talking Studio Guinée (le Tambour qui parle), a mis en place plusieurs activités dans le cadre du projet financé par le Fonds de Consolidation de la Paix (PBF), dans le but de favoriser le retour de la cohésion sociale entre les communautés en crise. Il s’agit notamment des ateliers de sensibilisation en langues locales, ou encore du renforcement des moyens d’existence des communautés avec des pratiques climato intelligentes afin de limiter la concurrence pour l’accès aux ressources naturelles. De plus, le village a été inscrit parmi les "Villages Faim Zéro" que le PAM accompagne.
A titre d’exemple, le PAM a alloué une assistance alimentaire pour la création d’actifs, soit 132 152,85 USD transférés à 1126 ménages, dont 596 qui sont dirigés par des femmes. Parallèlement à ces actions, le PAM a procédé au reboisement de 15 hectares de terrains agricoles pour préserver les ressources en eau au niveau des têtes de sources et à l’installation de clôture en haies vives et barbelés autour de 50 hectares de périmètre agricoles. Afin de limiter voire supprimer la divagation du bétail dans les champs, des semences fourragères ont été fournies aux éleveurs pour une meilleure nutrition des animaux.
“Depuis la mise en place de ces projets, notre village revit à nouveau. Il n’y a plus de conflits entre nous et les éleveurs. De plus, grâce aux profits générés par nos champs, la plupart d’entre nous parviennent à vivre décemment. En ce qui me concerne, je peux désormais subvenir aux frais de santé et de scolarités de mes enfants. Nous mangeons à notre faim. Je dirai que la faim a définitivement quitté ma maison”, témoigne, Karifa Oularé, agriculteur et père de famille.
Entités des Nations Unies impliquées dans cette initiative