INFRASTRUCTURES AGRICOLES DURABLES POUR LUTTER CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET L'INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE EN GUINÉE
L’UNOPS contribue aux aménagements hydro-agricoles du projet AgriFARM à travers le développement de 1584 hectares de terres irriguées
En Guinée, les changements climatiques ont déjà un impact négatif sur le secteur agricole du pays. En effet, la diminution et la variabilité des précipitations, associées à des infrastructures insuffisantes, impactent considérablement la production agricole et pourraient conduire à des crises alimentaires dans tout le pays.
Les infrastructures peuvent jouer un rôle central dans l'amélioration de la résilience des communautés à condition que les problèmes liés aux changements climatiques soient correctement pris en compte. Dans cette optique, depuis novembre 2019, l'UNOPS travaille en étroite collaboration avec le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage de la République de Guinée, à travers l'Unité de gestion de projet dans le cadre du projet « Agriculture familiale, résilience et marché (AgriFARM) en Haute et Moyenne Guinée », financé par le Fonds international de développement agricole (FIDA). Son objectif est d'accroître durablement les revenus de 65 000 exploitations agricoles familiales et leur résilience face aux chocs externes, y compris les changements climatiques.
L’UNOPS a été sollicité pour appuyer les aménagements hydro-agricoles du projet AgriFARM, notamment le développement de 1 584 hectares de terres irriguées sur neuf sites dans les régions de la Moyenne Guinée (Labé, Boké et Mamou), ainsi que l'appui au renforcement des capacités du Ministère de l'Agriculture et des exploitations familiales à travers la formation, l'appui-conseil et les activités à haute intensité de main d'œuvre (HIMO). A travers cette composante, l'UNOPS prend en compte les questions environnementales dans la conception d'infrastructures pour lutter contre les changements climatiques et l'insécurité alimentaire. Les infrastructures adaptées au climat permettront aux agriculteurs et agricultrices de cultiver tout au long de l'année et d'améliorer leurs rendements. Cela contribuera également à remédier à l'insécurité alimentaire.
Au cours de la mise en œuvre, l'UNOPS a construit et/ou réhabilité des systèmes d'irrigation avec une approche à faible empreinte carbone réduisant l'impact environnemental du projet, y compris l'utilisation réduite de machines lourdes, les technologies d'irrigation à l'énergie solaire et l'utilisation de matériaux locaux. Avec la méthode HIMO, l’UNOPS a recruté des jeunes et des femmes des communautés pour les travaux, et a renforcé les capacités des communautés affectées en proposant des formations à la maintenance et à l'entretien. Cela permet non seulement de créer des emplois dans les zones cibles, mais aussi de favoriser l'appropriation de l'infrastructure par les communautés locales, contribuant ainsi à son utilisation durable et à la stimulation de la productivité agricole.
Avec un taux d'achèvement de 80% en mars 2024, la livraon de l'infrastructure au ministère de l'Agriculture est prévue en juin prochain. « L'UNOPS est fier d'appuyer le Ministère de l'Agriculture et le FIDA à bâtir la résilience des communautés et assurer la sécurité alimentaire en fournissant une expertise de pointue en matière d'infrastructure durable », a souligné Adama Daou, coordinateur de pays de l'UNOPS en Guinée.