L’OMS INTENSIFIE SON APPUI A LA GUINEE DANS LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
L’OMS a appuyé la première étude sur l’index stigma (stigmatisation, discrimination) d’envergure nationale des personnes affectées et infectées par le VIH/Sida
La Guinée connait une épidémie mixte de VIH/Sida avec une prévalence de 1,5% au sein de la population générale. Au sein des populations clés, cette prévalence est plus élevée : 9,8% chez les hommes qui font des rapports sexuels avec les hommes (HSH), 4,9% chez les Professionnelles de sexe (PS) et 3,5% chez les utilisateurs de drogue injectable). Dans certaines régions du pays, comme Conakry, N’zérékoré et Boké ces prévalences spécifiques se situent entre 10 à 14%.
En 2023, le nombre de personnes vivants avec le VIH/Sida (PVVIH) était estimé à 128 259 dont 88132, soit 69% sous anti rétroviraux (ARV).
Entre autres facteurs qui aliènent les efforts de lutte contre la pandémie VIH en Guinée, figurent la stigmatisation et la discrimination dont souffrent les personnes vivant avec le VIH.
C’est dans ce cadre que l’OMS vient d’appuyer la première étude sur l’index stigma (stigmatisation, discrimination) d’envergure nationale des personnes affectées et infectées par le VIH/sida. Cette enquête a pour but notamment de faire une communication et sensibilisation accrues à l’endroit des différents acteurs impliqués dans la survenue des facteurs stigmatisant du VIH.
En outre, l’OMS accompagne le pays dans l’élaboration et la validation des documents normatifs et stratégiques nationaux de lutte contre le Sida, la mobilisation et coordination des autres partenaires techniques et financiers dans le financement des activités de riposte au VIH, la fourniture des conseils et orientations au ministère de la santé à travers le PNLSH pour la prise de décision basée sur des données factuelles dans le cadre l’atteinte des objectifs mondiaux « visant à mettre fin au VIH comme problème de santé de publique d’ici 20303 ».
Des efforts reconnus
C’est en reconnaissance de ces efforts que le Réseau guinéen des associations des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida (REGAP+), décerne un satisfécit à l’OMS pour ses multiples efforts apportés à cette ONG dans la mise en œuvre de ces activités en général et en particulier, l’étude d’index stigma de 2023. Le Responsable des programmes et projets de REGAP+ Mamadou Saliou Kanté justifie « Nous avons toujours bénéficié de l’appui de l’OMS. Parmi ces multiples appuis de l’OMS, on peut notamment citer la première étude sur l’index stigma (stigmatisation, discrimination) d’envergure nationale des personnes affectées et infectées par le VIH/sida dans le but de faire une communication et sensibilisation à l’endroit des différents acteurs impliqués dans la survenue des facteurs stigmatisant. Au niveau des organisations de la société civile, après avoir accompagné la mise en place des associations de personnes infectées et affectées par le VIH/Sida, l’OMS continue son appui, désormais avec leur réseau de coordination, REGAP+ et les autres structures de personnes en charge du VIH/Sida.
Le Responsable des programmes et projets de REGAP+ ajoute « Au-delà de cet appui l’OMS, conformément à son mandat s’implique particulièrement dans la riposte contre cette la pandémie VIH/Sida en appuyant le Programme national de lutte contre le Sida et les Hépatites (PNLSH) afin que la riposte au VIH suive les recommandations de l’OMS, visant à garantir des aspects essentiels tels que la qualité de la prise en charge, du dépistage, le suivi de la biologique et la surveillance. L’application de ces directives, normes et orientations techniques ont contribué sensiblement à l’amélioration de la santé des Personnes infectées et affectées par le VIH.