" SAUVER DES VIES EN DONNANT DU SANG EST UN ACTE HUMANITAIRE " ANTOINE MACAULAY, UN DONNEUR BENEVOLE ET REGULIER DE SANG

L’humanité a célébré le 14 juin 2024, la Journée mondiale du donneur de sang. Cette année, la campagne mondiale du donneur de sang est placée sous le thème « 20 ans de célébration du don de sang : merci à tous les donneurs de sang ! ». L’OMS voudrait ainsi, remercier et encourager les donneurs bénévoles de sang dans le monde.

En Guinée, cette journée a été célébrée à l’Institut supérieur des Arts Mory KANTE de Dubréka. 

 Selon l’OMS, la transfusion sanguine joue un rôle essentiel dans la prestation des soins de santé d’importance vitale. Les personnes vulnérables telles que les mères pendant l’accouchement, les enfants sous-alimentés et touchés par le paludisme, les victimes de traumatismes et d’accidents, les patients souffrant de drépanocytose et d’autres maladies chroniques bénéficient particulièrement de ces soins

A propos de la transfusion sanguine en Guinée

En Guinée, près de 120 000 poches de sang sont prélevées en moyenne chaque année, mais la population attend généralement d’être dans le besoin avant de comprendre l’importance du don de sang. De ce fait, le nombre de dons de sang prélevé n'est pas suffisant pour assurer l'ensemble des transfusions sanguines dans le pays. 

Actuellement, 70% de ces poches de sang sont réservées aux urgences en cas de grande hémorragie lors de l’accouchement et aux malades atteints de paludisme ou d’anémie sévère ou encore aux accidentés. 

De nombreuses questions se posent souvent, notamment, combien de personnes meurent -elles par jour et/ou par an en Guinée par manque de sang suite à un accouchement, un accident de la route, une catastrophe ou une autre raison quelconque ?

Difficile de répondre à cette question dans un pays où le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) peine à alimenter sa banque de sang. 

En fait, le don gratuit de sang pour sauver des vies humaines tarde encore à intégrer les habitudes en Guinée. L’offre est loin de satisfaire à la demande. La situation préoccupe les autorités sanitaires du pays qui, avec l’appui de l’OMS et d’autres partenaires, organisent souvent des campagnes de sensibilisation et de collecte de sang pour amener les populations à intégrer ce volet important de santé publique dans leur comportement. 

Antoine MACAULAY, un exemple à suivre…

En Guinée, la plupart des dons de sang sont des dons familiaux pour sauver un parent où un ami. Dans un tel contexte, le comportement d’un jeune donneur bénévole et régulier de sang est souvent cité par les responsables du CNTS. Son nom, Antoine MACAULAY, Cameraman-Reporter de la Radiodiffusion Télévision Guinéenne qui comptabilise à lui seul plus de 350 dons de sang depuis 1986. Antoine MACAULAY est de nos jours le plus grand donneur bénévole et régulier de sang dans le pays.

Témoignage de Antoine Macaulay : « C’était en 1986 lors d’une visite à l’hôpital Ignace Deen de Conakry. J’ai été témoin d’un évènement qui est resté gravé dans ma mémoire. Sous mes yeux, j’ai observé impuissant, une femme perdre la vie en donnant la vie (accouchement) faute de sang. Ces enfants malheureux et impuissants ont vu leur maman s’éteindre jusqu’à la respiration finale. J’ai vu les gens pleurer. Mais à la place des larmes, je me suis dit que nous avons une responsabilité commune à assumer en tant que citoyen. Depuis ce jour, je donne au moins trois à quatre fois le sang chaque semestre. Je conseille qu'on donne aux autres, le sang on ne l’achète. Le sang on ne le fabrique pas. J’encourage tout un chacun à venir donner du sang, de penser à ses propres parents et penser aux autres aussi ».